En collaboration et en qualité de fabricants d’isolants
minces réfléchissants, XL Mat et Valtech Industrie ont écrit une lettre au
gouvernement afin d’attirer l’attention sur leur situation suite à l’entente
anticoncurrentielle, relevée il y a peu par l’Autorité de la Concurrence, entre certains acteurs du marché de
l’isolation.
Face à une entente anticoncurrentielle
Au début du mois de septembre, une notification de griefs a
été adressée par l’Autorité de la Concurrence à Isover et sa maison-mère
Saint-Gobain, ainsi qu’au Syndicat national des Fabricants d’isolants en laines
minérales manufacturés (FILMM) et au Centre scientifique et technique du
bâtiment (CSTB). L’autorité leur reproche « de s’être échangé, entre mars 2002
et mars 2007, des informations stratégiques et confidentielles » qui leur
auraient apporté « un avantage dans la concurrence, sans pour autant améliorer
la transparence du marché ». Ainsi, ils se seraient alliés pour garder le
monopole des produits épais à base de laines minérales et empêcher l’expansion
des isolants minces sur le marché de l’isolation.
Des conséquences graves
Avec un marché de l’isolation de plus d’un milliard d’euros en
plein boom avec les récentes mesures concernant la loi sur la transition
énergétique, cette pratique anticoncurrentielle aura eu un triple effet. La
non-reconnaissance des performances des isolants minces les maintient en dehors
du cadre des aides financières accordées par l’État pour les travaux de
rénovation énergétique des bâtiments anciens. Face à cela, des entreprises ont
fait faillite et des emplois ont été perdus tandis que le consommateur a été
trompé avec des « contraintes réglementaires biaisées ».
Reconnaître les performances des isolants minces réfléchissants
Suite à l’action engagée par l’Autorité de la Concurrence,
XL Mat et Valtech Industrie ont décidé d’écrire au gouvernement afin que les
performances thermiques des isolants minces soient enfin reconnues pour les
raisons citées précédemment. Il faut savoir qu’actuellement, les produits isolants
sont uniquement testés selon un protocole précis en laboratoire. Celui-ci ne
reflète pas les conditions réelles d’usage – dites « in situ » - et
avantage les isolants épais. Depuis des années, les fabricants d’isolants
minces demandent à ce que l’efficacité de leurs produits soit testée en
conditions réelles pour faire valoir leurs bonnes performances tandis que les
parties accusées dans cette affaire sont soupçonnées d’avoir gêné les démarches
de normalisation de la méthode de tests in situ au niveau français et européen.